Barbe à pop

Barbapop #16

Trouble Books
Kumisolo


SONIC


Soirée POP Chantilly !!!

avec …

TROUBLE BOOKS (Douce pop lumineuse d’Ohio)

 

Chronique sur AUTRES DIRECTIONS :  Il est des disques dont la beauté est foudroyante, d’autres qui s’imposent par leurs refrains tonitruants ou qui servent d’exutoire à la rage et la colère. Et puis, quelques-uns, aussi rares que précieux, qui s’insinuent dans le quotidien par leur discrétion. Tout d’abord, le premier album de Trouble Books défile timidement sur la platine, de plages folk doucereuses en digressions moelleusement noisy-pop, en toute modestie, sans le moindre effet démonstratif, dénue toute velléité tapageuse. Et puis une mélodie surgit ou bascule, une ligne de chant ou de guitares en ligne claire s’envole, une embardée cotonneuse éveille l’attention… Distillé tout au long de ces compositions jouées en mode mineur, un sentiment d’intimité s’instaure entre l’auditeur et le groupe de l’Ohio. Enregistré avec les moyens du bord, Trouble Books donnent vie à ses compositions domestiques, souvent brèves, toujours dépouillées mais jamais austères, en écho aux œuvres les plus calmes et mélancoliques de Yo La Tengo. Pop bucolique, folk souple, électro-pop mélancolique se croisent sur The United Colors Of Trouble Books, pour partager en 30 minutes la vie et les sentiments de ces jeunes gens avec qui on partage déjà quelques affinités.

ARTICLE PARU DANS LES INROCKS :  Il y a de fortes chances que Keith Freund et Linda Lejsovka connaissent ce rêve récurrent où l’on découvre dans une maison familière une pièce inconnue. Si tel est le cas, ce lieu imaginaire doit être devenu leur principale pièce à vivre. Depuis Akron, Ohio, ils savent créer des univers avec des bricoles, confondent allègrement création et récréation. The United Colors of Trouble Books commence tout doucement sous le crépitement d’une bougie feu d’artifice, et avance au diapason du monde qui l’entoure, un paysage naturel dont l’apparent équilibre est le fruit de luttes incessantes et d’évolutions minuscules, progressives et savantes. Des drones vrombissent comme les bourdons du jardin, On And On Submerged Ark promet que, “tels des sous marins sous la glace, nous trouverons le chemin vers la lumière du soleil”. Juste après, For All Our Dead Friends rend hommage aux disparus dans un vacarme captivant à la manière de My Bloody Valentine. Espiègles, minutieux et entourés d’amis, ils ont enregistré un disque impressionniste. Au fil des titres, la tonalité change comme la luminosité lorsque le temps se couvre, jusqu’à Personal Tornados, où d’une tempête personnelle naît une énigme insondable, “Je ne sais pas pourquoi, mais je me réveille heureux” : une invitation à lâcher prise, à modifier son regard, un disque sûr de plaire aux souris des champs du possible. Céline Kautz

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KUMISOLO (indie disco house pop pop pop japonaise) : Née à Tokyo en 1979, Kumi Okamoto insiste auprès de sa mère pour étudier le piano dès l’âge de six ans. Dans son école primaire, le club de cuivres lui donne l’envie et l’occasion de souffler dans la trompette. A la maison elle écoute les Supremes et la variété japonaise pendant que sa mère taquine le shamisen, guitare japonaise à trois cordes. C’est au lycée que Kumi OKAMOTO se met à composer ses premiers morceaux. Le style qui s’impose immédiatement à elle comme une évidence est la pop mélancolique et mélodique. En 2001, Kumi Okamoto s’installe à Paris, quelques mois après la sortie d’un premier CD avec son duo tokyoite-francophile CRAZY CURL : Bonjour journal, composé de 6 titres et produit par Channel Pro. Suivi en 2003, d’un CD deux titres : Crazy Curl ep, dont une reprise de Poupée de Son, avec les paroles interprétées par France GALL et sur une recomposition « à la manière de » SERGE GAINSOURG. Puis Kumi Okamoto rencontre Zoe, une française. Deux univers radicalement opposés qui s’attirent comme des aimants : d’un côté la fraicheur j-pop et sixties de Kumi, de l’autre la noirceur et la dysphonie de Zoe. Tamara, jeune fille russe, les rejoint très vite. A elles trois, elles forment… THE KONKI DUET. En juillet 2004, un premier album intitulé Il fait tout gris sort sur le label Active Suspension: douze titres remplis de tristesse aisée ou d’euphorie difficile, d’atmosphères glauques ou franchement ensoleillées, de petite symphonie dissonantes et de mini-comédies musicales. Un deuxième album, nommé Mountain mouton, sort en novembre 2006 toujours sur le même label. Le trio tourne dans le monde entier. Parallèlement à son activité avec le groupe, Kumi Okamoto participe aux projets de nombreux artistes et amis, au chant, à la trompette, dans les chœurs voire dans les trois. Parmi eux : MOMUS, O.LAMM, DOMOTIC, POKETT. Aujourd’hui Kumi Okamoto commence une carrière solo, son premier album sortira en 2009 chez Clapping music.